La maltraitance se manifeste de diverses manières chez les enfants et les jeunes. Cela peut se traduire par des signes physiques visibles sur leur corps, ou encore dans leur état émotionnel ou leur comportement. Les signes sont parfois subtils. Il est essentiel de savoir reconnaître les signes indiquant une situation anormale, un cas de maltraitance ou de négligence, ou un risque de maltraitance.

Vous n’avez pas besoin de prouver qu’un cas de maltraitance ou de négligence est survenu. Vous n’avez qu’à nous faire part de vos préoccupations. Votre société d’aide à l’enfance locale est en mesure de répondre à votre appel 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Communiquez avec nous au 705-566-3113 ou au 1-877-272-4334.

Signes de violence

La violence physique survient lorsqu’un enfant est blessé par la personne qui en a la garde, ou lorsque celle-ci omet de prendre des mesures pour protéger l’enfant.

Les signes de violence physique chez l’enfant peuvent inclure, sans toutefois s’y limiter :
  • Un vêtement à manches longues et un pantalon long même par temps chaud;
  • L’enfant pleure de manière excessive;
  • L’enfant semble angoissé lorsque d’autres enfants pleurent;
  • L’enfant évite les contacts physiques avec les autres;
  • L’enfant a des cauchemars récurrents ou troubles du sommeil;
  • L’enfant a des comportements extrêmes – agressivité ou isolement;
  • L’enfant a une mauvaise perception de soi;
  • L’enfant parle en chuchotant;
  • Perte d’appétit sans raison apparente ou appétit excessif;
  • L’enfant craint les adultes;
  • L’enfant reproduit la violence dont il a été victime sur des poupées, dans des dessins ou contre des amis;
  • L’enfant est trop collant;
  • Comportement délinquant;
  • Chute abrupte des résultats scolaires;

La violence psychologique survient lorsqu’une personne ayant la garde d’un enfant traite ce dernier d’une manière extrêmement négative qui porte préjudice à l’estime et à l’image de soi de l’enfant.

Les signes avant-coureurs de violence physique chez l’enfant peuvent inclure, sans toutefois s’y limiter :
  • Un déclin subit de la confiance en soi;
  • Maux de tête ou d’estomac sans cause médicale;
  • Comportement destructeur;
  • Craintes anormales, cauchemars fréquents;
  • Difficulté à gagner du poids (en particulier chez les nourrissons);
  • Cherche désespérément à recevoir de l’affection;
  • Troubles du langage (bégaiement, balbutiement);
  • Troubles du comportement (morsures, bercement, coups à la tête);
  • Querelleur ou sujet à de fréquentes crises de colère;
  • Tactiques d’intimidation;
  • Se faire facilement frustrer;
  • L’enfant a des comportements extrêmes – désobéissant ou trop obéissant;

La violence sexuelle consiste en toute forme d’exploitation sexuelle d’un enfant par une personne en ayant la garde ou quelqu’un d’autre.

Les signes avant-coureurs de violence sexuelle chez l’enfant peuvent inclure, sans toutefois s’y limiter :
  • Maux de gorge fréquents ou infections urinaires;
  • Tristesse permanente;
  • L’enfant reproduit la violence dont il a été victime sur des poupées, dans des dessins ou contre des amis;
  • L’enfant est trop collant;
  • Des habitudes de succion du pouce;
  • Crainte soudaine de la noirceur;
  • L’enfant a des comportements extrêmes – agressivité ou isolement;
  • Cauchemars récurrents ou troubles du sommeil;
  • Perte d’appétit sans raison apparente ou appétit excessif;
  • Incontinence urinaire;
  • L’enfant évite de se dévêtir ou porte des couches supplémentaires de vêtements;
  • Chute abrupte des résultats scolaires;

La négligence survient lorsqu’une personne ayant la garde d’un enfant omet de répondre à ses besoins fondamentaux, comme la nourriture, le sommeil, la sécurité, la supervision, des vêtements ou des soins médicaux appropriés.

Les signes avant-coureurs de négligence peuvent inclure sans toutefois s’y limiter :
  • Absence de certains vêtements essentiels;
  • Sur- ou sous-habillé pour les conditions météorologiques;
  • Grandeur et poids largement inférieurs à ceux d’un enfant de son âge;
  • Absentéisme scolaire répété;
  • Faim persistante;
  • Difficulté à se concentrer;
  • Dévalorisation;
  • Mauvaise odeur corporelle;
  • L’enfant assume les responsabilités d’un adulte;
  • Être toujours sale et sérieusement négligé;
  • Somnolence/fatigue continuelle;
  • L’enfant subtilise de la nourriture ou l’argent du déjeuner à d’autres personnes.

Le trafic sexuel des enfants constitue un mauvais traitement. C’est un acte inhumain et illégal. Le trafic sexuel des enfants consiste à attirer, à convaincre, à forcer ou à manipuler un enfant de moins de 18 ans pour qu’il se livre à une activité sexuelle, par des contacts en ligne ou en personne, avec ou sans son consentement apparent, en échange de biens de première nécessité, de drogues et/ou d’alcool, ou d’un gain financier de la part dudit trafiquant. Les jeunes impliqués dans le trafic sexuel des enfants peuvent être forcés à se livrer à ce trafic, à inciter à leur tour d’autres personnes à le faire, ou encore les deux.

Les signes permettant de reconnaître toute implication dans le trafic sexuel des enfants peuvent inclure, sans toutefois s’y limiter, les exemples suivants :
  • Absence de la maison ou de l’école pendant de longues périodes et/ou de manière répétée;
  • Possession de nouveaux effets sans avoir apparemment les moyens de les acheter;
  • Nouvelles connaissances ou nouveaux amis plus âgés et peu enclins à présenter aux autres;
  • Changement substantiel de son apparence (cheveux, vêtements, etc.);
  • Possession de plusieurs téléphones portables et leur numéro change constamment;
  • Tatouages ou images de marque, notamment des noms;
  • Utilisation d’un langage vulgaire lié au trafic sexuel;
  • Possession de clés d’hôtel ou fréquentation d’hôtels;
  • Détachement des amis et de la famille et abandon d’autres activités typiquement appréciées auparavant (comme à titre d’exemple le sport, la religion, la spiritualité);
  • Contrôle limité de son argent ou excès de liquidités;
  • Augmentation de la consommation de drogues et/ou d’alcool sans moyen apparent de la financer;
  • Présence de photos ou de vidéos à connotation sexuelle sur les médias sociaux, ou de plusieurs comptes de médias sociaux;
  • Signes de violence physique et/ou sexuelle.